Romarin en parfumerie

L’eau de la Reine de Hongrie et le romarin

Les nombreuses vertus du romarin ainsi que ses remarquables qualités olfactives sont connues depuis le 14e siècle, et peut-être même encore bien avant ! De source sûre, l’histoire nous rapporte que la Reine de Hongrie âgée et souffrante fit connaissance avec un parfum miraculeux, cadeau d’un moine pour soulager ses rhumatismes. La Reine, âgée de 72 ans, fut enchantée par ce parfum au romarin qui lui redonna sa beauté et sa fraicheur d’antan. L’histoire voudrait que ce parfum l’ait aidée à conquérir le cœur du Prince de Pologne, c’est dire !
Ainsi la décoction composée de branches de romarin fleuries fut nommée en souvenir de cette Reine : l’Eau de la Reine de Hongrie. Elle fut célèbre durant des décennies pour sa senteur divine ainsi que pour ses vertus jusqu’au jour où les fameuses Eaux de Cologne vinrent la remplacer… ou plutôt devrait-on dire la compléter. Aujourd’hui les parfums à base de romarin sont nombreux, néanmoins la maison Fragonard, attachée à cette jolie tradition, a décidé de sortir une nouvelle fragrance qui reproduit en tout point cette Eau de la Reine de Hongrie : « l’Eau de Hongrie ».

Les notes aromatiques et le romarin dans les parfums modernes

Le romarin fait partie en parfumerie de la famille des notes aromatiques ou des notes agrestes. Cette famille olfactive est très connue depuis des siècles pour être à la base de la fabrication des célébrissimes Eaux de Cologne. Aujourd’hui l’Eau de Cologne étant un peu surannée, les notes aromatiques apparaissent surtout dans les gammes de parfums pour hommes.
Les notes aromatiques, notamment celles produites à base de romarin, créée des senteurs très dynamiques. De ce fait, elles sont typiquement associées à une gamme de parfums très virile ou très sportive. Un des premiers parfums masculins conçus entièrement autour de la note aromatique, « Pour un homme », fut créé en 1934 par D’Altdorf. « Pour un homme » rassemble autour d’un même jus hespéridé, aromatique et notes boisées, un mélange divinement tonique qui plut beaucoup à la gente masculine.

Si aujourd’hui les hommes se sont clairement appropriés les notes aromatiques pour leurs parfums hespéridés ou épicés, certains créateurs ont osé lancé des parfums pour femmes sur ce même type de gamme. Ainsi Diptyque a voulu innover en 1975 en proposant un parfum aux notes clairement aromatiques tout en restant féminin avec « L’Eau Trois » qui distille avec finesse du romarin bien sûr, mais aussi du thym, du laurier ou de la marjolaine… Les tendances actuelles en parfumerie évoluant clairement vers un retour aux matières premières naturelles, il est fort à parier que nos nez auront encore de belles surprises au romarin à découvrir !